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Pour soutenir cette pétition
Pour toute information :

30 et 31 Janvier 2023 :

  • les 110 premières signatures sont rassemblées auprès des riverains du quartier : Merci à tous pour votre mobilisation.

Les dernières nouvelles :

2 Février 2023

  • Tous les conseillers de la commune d'Uccle ont été informés par email du lancement de cette pétition.

Vous pouvez aussi télécharger le fichier pdf de la pétition (et nous renvoyer la 3eme page par email)

15 Février 2023

  • Près de 200 signataires soutiennent désormais la pétition

  • Que vous résidiez ou non dans le quartier, nous comptons sur votre participation !!

20 Février 2023

  • Plusieurs habitants, aussi confrontés par le passé aux ambitions toujours plus excessives d'autres projets immobiliers et à leurs conséquences souvent néfastes sur l'environnement, nous ont fait part des contradictions manifestes entre la politique officielle de la commune (en termes d’urbanisme) et son application au jour le jour dans le traitement des demandes de permis.

  • Ce projet immobilier de 5 nouveaux logements sur le site de l'Ecole des Blés d'Or n'échappe malheureusement pas à cette triste constatation : un aperçu de ce "grand écart" est proposé ci-dessous

1) Il s’agit de mettre en place un urbanisme de qualité et plus attractif pour encadrer la densification et préserver le caractère vert essentiel de notre commune via un urbanisme raisonné, durable, qualitatif et respectueux des habitant(e)s, qui repose sur des balises claires, et ce pour des raisons de sécurité juridique et d’équité entre citoyen(ne)s.

2) La priorité est qu’Uccle reste une commune verte, renforcée par son maillage bleu. <…> La commune se montrera plus stricte par rapport aux demandes d’abattage d’arbres.

3) Les choix communaux en matière de permis d’urbanisme favoriseront un juste équilibre entre la liberté architecturale et une bonne qualité du bâti assurant son intégration optimale dans l’environnement bâti, paysager et naturel. <...>

La protection du patrimoine architectural est source de richesse, maintenant et pour les générations futures. Il y a donc lieu de préserver ce patrimoine et de l’étendre à de nouveaux éléments architecturaux de qualité.

4) La préservation des intérieurs d’îlots sera également poursuivie. Les jardins en intérieur d’îlot constituent en effet une des grandes richesses de Bruxelles en général et de notre commune en particulier ; ils remplissent un rôle écologique et social. <...>

La Commune n’autorisera pas de dérogations en intérieur d’îlot, conformément à la motion adoptée par le conseil communal en ce sens voici quelques années, sauf si celles-ci permettent d'améliorer significativement l'intégration du projet dans son cadre environnant.

L’intrusion de l’automobile en intérieur d’îlot (bruit, pollution, lumière des phares) dans le cadre de nouveaux projets ne sera pas tolérée.

Première Partie : la Théorie
Extraits de la déclaration de politique générale de la commune d'Uccle (Sept. 2018)
Seconde Partie : Application pratique
ce que le projet sur le site de l'Ecole des Blés d'Or met en évidence

1) La disparition de "balises claires" garantissant la "sécurité juridique et l’équité entre citoyens"

2) Une commune dont la priorité est de rester verte ... mais dont la préservation de ses zones boisées n'est pas une priorité ?

L'ouverture d'une enquête publique fait partie des procédures qui permettent à chacun d’être informé des projets qui vont directement impactés son cadre de vie. Mandatés par des riverains du projet, deux cabinets d'avocats ont confirmé que le traitment et contenu de cette demande de permis ne respecte pas plusieurs réglements urbanistiques et qu'elle devrait faire l’objet de mesure de publicité. Des courriers de réclamation ont été envoyés en ce sens à la commune, qui a, par ailleurs, aussi été informée du lancement de cette pétition.

Au-delà des courriels en accusant une bonne réception, nous sommes à ce jour dans l'attente de réponses officielles à ces 3 démarches.

Le projet sur le site de l’école prévoit d’abattre la dizaine d'arbres répartis autour des anciennes cours de récréation, sachant que l'identification précise ou le nombre exact (8,9 voire 11) des arbres qui vont disparaître varie d’un plan ou document à l’autre ! Pour des raisons évidentes de sécurité (et comme requis par les contrats d’assurance de l’école), ces arbres ont toujours fait l’objet d’un entretien et d'un suivi rigoureux.

Le PPAS (art.0.4) précise cependant clairement que "Les plantations existantes en dehors des emprises des constructions doivent être conservées" (ce qui est le cas pour la majorité d'entre eux). Bien sûr, le projet inclut de multiples replantations, mais combien d'années faudra-t-il attendre avant qu'elles ne compensent la perte d'arbres matures, d'une vingtaine de mètres de haut, et d'une circonférence moyenne entre 1m50 et 2m (voire de 3m40 pour le plus imposant).

Que penser du traitement réservé au magnifique chêne rouge d’Amérique ?

Cet arbre exceptionnel (3m50 de circonférence, couronne de 24 m de diamètre, hauteur de près de 30 mètres) situé à l'entrée de l'école est inscrit sur la liste du PPAS des sites naturels à sauvegarder (art. 9.4). La zone de sous-bois au pied de cet arbre va être aplanie, pourvue de dalle de béton trouée et accueillir 4 des 6 places du parking du projet !! Alors que le système racinaire de cet arbre s'inscrit dans un relief en forte pente (comme l'entièreté du terrain de l'école), comment imaginer que les travaux de terrassement liés à la pose de klinkers jusqu'au pied même de l'arbre (et qui s'étendent sous la grande majorité de sa couronne) ne mettent pas en péril sa pérennité ?

En bref : les choix d'implantation de ce projet n'ont pas pris en compte l'exceptionnel patrimoine vert de cette parcelle dont 45% de la surface est pourtant protégée par les prescriptions de la zone de protection des arbres (art. 8.0) qui interdit d’y effectuer "tous travaux de nature à modifier l'aspect du terrain ou de la végétation" (art. 8 du PPAS). Au-delà de l'abattage des arbres autour des cours de récréation, ce projet met aussi en péril de nombreux autres arbres. Les solutions retenues en termes de gestion des eaux usées sont tout à fait inappropriées, en particulier la mise en place d'un bassin artificiel (en pleine zone de protection des arbres) collectant les rejets des 3 futures stations de micro-épuration.

Enfin, ce projet transforme cette parcelle en un océan de klinkers, avec l’utilisation systématique de dalle de gazon en béton pour recouvrir la très grande majorité des futures zones de jardin.

3) De "l'intégration optimale" d'un projet "dans l’environnement bâti, paysager et naturel" et "de la protection du patrimoine architectural"

4) Une politique urbanistique soucieuse de la préservation des intérieurs d'ilots ?

Comme discuté précédemment, au lieu de s'y intégrer harmonieusement, ce projet détruit en grande partie l'environnement paysager et naturel existant, en étant principalement soucieux d'optimiser les nombres de logements, les taux d'emprise et autres règles de construction. Ceci aboutit à un projet dont les choix sont légitimement contestables quant il convient d'en apprécier le "bon aménagement des lieux" qu'il propose :

  • L’équilibre architectural de la villa est ruiné par l’ajout de multiples terrasses et d’extensions contemporaines et par sa transformation en un complexe de 3 appartements. Pourtant, celle-ci, datant de 1929, est d’office inscrite à l’inventaire du patrimoine immobilier de la région : ce dossier aurait donc dû faire l’objet d’un avis préalable de la Commission Royale des Monuments et Sites, une étape incontournable pour toute commune soucieuse de mener une politique de préservation de son patrimoine architectural.

  • Comme cela est aussi détaillé dans le texte de la pétition, la hauteur des 2 nouvelles maisons (d'un gabarit R+1+T) est bien supérieure à celles de toutes les propriétés avoisinantes. Tout cela mène à une densification très importante de la parcelle dont le ratio "surface de plancher / surface de terrain" est supérieur de 30% à celui des nouvelles constructions réalisées il y a quelques années au niveau du Clos Monique Rifflet (anciennement le dernier champ agricole d'Uccle), qui est situé juste en aval de l'école et dont la zone boisée (et protégée) vient d'être réduite à sa plus simple expressioin suite à l'abattage au printemps 2022 d'une quarantaine d'arbres.

Uniquement accessible par un chemin privé de 120 mètres de long et de 3 mètres de large, il est difficile de trouver une parcelle en intérieur d'ilot plus enclavée que celle de l’Ecole des Blés d’Or.

D'ailleurs, il reste encore à déterminer si ces conditions d'accès tout à fait spécifiques (qui ne sont, sans surprise, pas du tout mentionnées dans la demande de permis) sont compatibles avec l'ampleur des travaux envisagés. En effet, au delà de la question de la préservation de la section pavée du chemin (qui est inscrite dans la liste du PPAS des sites remarquables à sauvegarder), les conditions d'accès pompiers et normes de sécurité incendie en vigueur pour de nouvelles constructions ne sont a priori pas respectées.

Quoiqu'il en soit, alors que la circulation a toujours été limitée à la voiture du gardien de l’école et à celle de la directrice, le choix de poursuivre un programme de 5 logements va décupler le trafic automobile en cœur d’îlot.

Le 24 janvier dernier, le dossier de demande de permis a été déclaré comme complet et ne nécéssitant aucune demande de dérogation, aucune mesure de publicité ou avis préalables de la CMRS ou du fonctionnaire délégué. De facto, ceci permet d'éviter d'engager toute discussion autour de la question d'autoriser (ou non) de dérogations pour des projets en coeur d'ilot...

En conclusion

Toutes les personnes qui découvrent ce dossier nous font part des mêmes ressentis :

  • Une impression persistante que les prescriptions spécifiques liées à la préservation de l'environnement (comme celles concernant la protection des arbres ou des sites remarquables) ne sont pas pris en compte avec le même niveau d'attention ou d'importance que celles qui, optimisées à la décimale prés, permettent de maximiser le rendement financier d'un tel projet immobilier.

  • Un sentiment de frustation profond de ne pas pouvoir être informé ou consulté alors que tout un quartier est concerné par l'avenir de cette parcelle. A une époque où l'on souhaite promouvoir une "participation citoyenne et une démocratie locale" (cf p.8 de la déclaration de Sept. 2018), l'absence d'ouverture d'une enquête publique, dont les débats pourraient mettre au grand jour les nombreuses incohérences écologiques et urbanistiques de ce projet, est tout à fait regrettable et incompréhensible.

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