Depuis Janvier 2023, les riverains du quartier du Dieweg à Uccle se mobilisent contre le projet immobilier disproportionné de reconversion de l'école des Blés d'Or, qui contient de multiples infractions aux règles urbanistiques et de protection de l'environnement !
Ce projet, qui n'a jamais fait l'objet d'une enquête publique, a vu son permis final délivré en Mars 2024. Il est aujourd’hui contesté devant le Conseil d’Etat par les riverains et par une procédure devant le Juge de Paix. Avec cette nouvelle pétition, nous comptons sur votre mobilisation pour demander :
1) l’arrêt immédiat de ce chantier qui ne met pas seulement en péril, et de manière irréversible, son cadre naturel exceptionnel en plein coeur d'ilôt (pourtant protégé par de multiples prescriptions du PPAS), mais qui porte aussi atteinte à la sécurité des biens et des personnes !!
2) une nouvelle expertise de l'état sanitaire de l'érable dont l'abattage en urgence a été demandé !
> Le respect des régles de protection de l'environnement, et notamment celles des espaces verts et autres sites remarquables et qui de toute évidence ne sont pas pris en compte avec le même niveau d'importance que celles qui, optimisées à la décimale près, permettent de maximiser le rendement financier d'un projet immobilier.
> Le respect des habitants à être consultés et informés dans les procédures d'enquête publique et de commission de concertation prévues à cet effet.
dont les véritables enjeux sont aussi :
3) le non respect des mesures de protection des arbres (imposées par le PPAS) met en péril la survie des arbres sur le site de construction !!
Nous vous remercions d'avance pour votre soutien ! Découvrez ci-dessous toute l'urgence de la situation avec les développements de ces dernières semaines :
4) une organisation chaotique de la gestion du trafic qui met en danger la sécurité de tous les usagers du Dieweg (piétons, cyclistes & automobilistes)
1) Un nouvel arbre, soudainement déclaré malade, et qui doit être abattu en urgence ?
>> STOP à cet abattage prémédité dont le seul but est de pouvoir installer la grue de chantier !!
2) les conséquences désastreuses du bétonnage illégal du chemin pavé des Blés d'Or
>> des arbres centenaires transformés en rail de sécurité pour camions de 30 tonnes et plus !!
Toute la problématique de ce projet résumé en 3 images et un extrait du Permis d'Urbanisme
Depuis des dizaines d'années, ce chemin pavé, centenaire, était uniquement emprunté par les véhicules de la directrice et du gardien de l'ecole, et uniquement par beau temps (il est impossible de remonter cette pente de 15% avec des pavés humides). Les enfants de cette école primaire (ouverte en 1960 et fermée en 2022) se rendaient à pied depuis le Dieweg pour rejoindre l'ancienne villa unifamiliale, construite à la fin des années 1920, qui abritait leur salle de cours...
Il y a 20 ans, la commune d'Uccle a décidé de "préserver" ce petit bout d'histoire du quartier : le Dieweg 55 (un ancien corps de ferme de 1890, la plus ancienne construction du quartier) a été classé comme batiment "remarquable", le chemin lui-même, ainsi que les 2 chênes rouge d'Amérique exceptionnels (age respectif estimé : 125 et 160 ans !) et la haie de tilleuls en palissade (plantée vers 1900) qui le borde, ont été inscrit sur la liste des sites à sauvegarder du PPAS. Enfin, la zone de protection des arbres, qui englobe le coeur de l'ilôt, a été spécialement étendue pour inclure les magnifiques spécimens qui bordent le chemin : elle concerne ainsi plus d'un tiers de la parcelle de l'école et elle est régie par les mêmes prescriptions que celles des espaces verts.
Le 4 juillet 2023, le collège des Bourgmestres et Echevins rend un avis favorable au projet mais impose des conditions drastiques, notamment le refus des deux nouvelles constructions et la préservation de l’environnement vert de la parcelle, motivant notamment son avis par « les difficultés d’accessibilité » de la parcelle et « l’appréciation de l’aggravation de l’usage du chemin » (qui fait l’objet d’une servitude). La préservation du site et de ses arbres exceptionnels semblait donc acquise.
En mars 2024, toutes ces conditions sont oubliées dans le permis final délivré. On ne peut constater aujourd’hui que sa mise en œuvre est totalement incompatible avec la préservation du cadre exceptionnel de cet ilôt..
1 / STOP au nouvel abattage intempestif dont le seul objectif est de pouvoir mettre en place la grue du chantier !!!
Le 25 octobre 24, lors d’une réunion publique d’information, le promoteur annonce qu’un des arbres du site est « malade » et qu’il a reçu l’autorisation du service vert pour l’abattre en urgence !!
>> Qu’en est il vraiment ? Pourquoi une telle urgence ? Voici que le service vert a vraiment écrit :
L’érable de grandes dimensions implanté au niveau de l’ancienne plaine de jeux présente un état sanitaire mauvais, celui-ci étant notamment dû au tassement du sol par le piétinement des enfants, aux dégâts liés à la tempête du 9 juillet dernier et à la coupe des sujets proches qui le fragilise. Il ne remplit plus aujourd’hui les critères pouvant assurer son maintien sans risque et devra donc être abattu à court terme ;
Avec ces 3 motifs, il doit être possible d’abattre en urgence tout arbre qui serait isolé et le long d’un trottoir ou d’une place à Uccle !!
Nous demandons une nouvelle expertise indépendante pour confirmer l’état sanitaire réel de cet arbre !! et questionnons la légitimité de cet abattage sur la base des informations suivantes :
>> Ce « tassement du sol par les piétement enfants » était déjà un des motifs pour justifier le mauvais état sanitaire des 5 autres arbres (autour de cette même plaine de jeux) qui furent abattus en mars 2024 (dès la délivrance du permis qui ne fit jamais l’objet d’un affichage sur la voie publique, comme exigé par la réglementation). Les photos (ci-dessus) prises à l’époque nous revèlent des arbres en excellente santé, et qui avaient bien plus que quelques mois ou années à vivre (tel que prédit dans le diagnostic phytosanitaire joint au permis..)
>> Ces 3 arbres « qui dérangent » sont dans le collimateur du promoteur depuis le début du projet…
En effet, cet érable (marqué d'un cercle vert) ainsi que ces 2 acolytes (cercles bleu sur cette photographie de mi-octobre 24) faisaient partie des arbres à abattre dans la première version de demande permis. Cette demande fut retirée suite à notre première pétition en Janvier 2023, et, comme il n’existait aucune raison légale pour un tel abattage (vu qu’ils n’étaient pas situés sur l’emprise des futures constructions), ils furent réintégrés dans la liste des arbres à conserver (dans le permis final octroyé en Mars 2024)…
>> Quel est en fait le SEUL tort de cet érable ?? Au-delà de ses imposantes dimensions (2m50 de circonférence) qui vont restreindre la vue depuis les nouvelles maisons, c’est avant tout sa localisation, en plein centre de la parcelle, à l’emplacement optimum de la grue de chantier, qui doit pouvoir atteindre à la fois la batisse de l’école (à transformer en appartements) et le site de construction des 2 nouvelles maisons !! Comparez sa position sur les 2 plans suivants :
1) le plan paysager (associé au permis délivré en Mars 2024)
2) le plan annexé au permis de chantier (permis d’environnement classe 3, délivré le 9 octobre 2024)
Sur le second plan (daté du 25 juin 2024 !), on constate notamment que la grue est placée sous la couronne de cet érable !!! Ceci démontre bien qu’il s’agit d’un abattage programmé de longue date et non pas d’une maladie découverte à la dernière minute…
C’est au promoteur à s’adapter aux contraintes environmentales du site et non à lui de décider quels arbres doivent être conservés ou non !!!
>> La seule urgence est celle du promoteur, qui a parié sur la lenteur de la justice, et dont l’objectif est de terminer son chantier le plus rapidement possible, avant que le permis d urbanisme (délivré en Mars 24) ne soit annulé par une des 2 procédures en cours mené par les riverains (Conseil d Etat & Juge de paix), sachant que de nouvelles procédures sont en cours de préparation.
2 / Les conséquences désastreuses du bétonnage du chemin des Blés d'Or
Une vidéo pour mieux apprécier la configuration des lieux et les risques insensés encourus par les arbres le long du chemin. Il est à noter que les conditions étaient favorables sur cette vidéo (météo clémente). Les camions arrivent désormais au petit matin (de nuit) et des précipitations sont fort probables dans les semaines à venir..
Tout d’abord, il faut noter que ce bétonnage a été effectué sur un chemin privé, sans l’accord de son propriétaire.
>> Il n’a fait l’objet d’aucune autorisation, ni au niveau communal ou régional !!
>> Il n’a jamais été mentionné à une quelconque étape du projet, ni dans le permis d’urbanisme, ni dans le permis de chantier !!
Si un tel bétonnage « provisoire » (sur une bache plastique) a habituellement pour but de protéger les pavés d’un chemin classé, on constate ici que les objectifs poursuivis sont tout autres : il s’agit surtout d’élargir le chemin, le béton ayant été coulé bien au-delà des pavés, jusqu’au pied même des arbres situés dans la « zone de protection » du PPAS.
Comment peut on considérer que ces arbres soient toujours « particulièrement protégés » alors qu’ils font désormais office de rail de sécurité lors du transit de camion bennes de 30 tonnes et que de tels risques ont été, en pratique, créés en bétonnant une zone protégée !!
Pou rappel, dans cette zone de protection (régie par les mêmes règles que celles des espaces verts), il est interdit : d'effectuer tous travaux de terrassement, construction, fouilles, [..] et, en général, tous travaux de nature à modifier l'aspect du terrain ou de la végétation; et d'abattre, de détruire, de déraciner ou d'endommager les arbres et les plantes…
Pour résumer toute l'absurdité de la situation :
le tassement du sol d’une aire de jeux lié au piétinement des enfants de 20 ou 30 kg d’une école primaire (qui a fermé ses portes depuis 2 ans !) devrait conduire à l’abattage en urgence d’un superbe érable, mais, dans le même temps, couler du béton au pied même d’arbres protégés (en infraction flagrande avec les régles du PPAS) dans le seul but de permettre l’accès au chantier à des camion bennes de plus de 30 tonnes ne posent aucun soucis, alors que ces camions se retrouvent à circuler à quelques cm d’arbres centenaires (dans un chemin dont la pente est à 15%) et à compacter les racines de nombreux autres arbres du terrain de l’école (dont les zones sous les couronnes ne sont absolument pas suffisamment protégées : cf point #3) !!
Mars 2024 : le chemin et son environnement encore intact
Tous les arbres visibles sur ces 2 photographies font partie de la zone de protection instituée par le PPAS. Derrière leur clotûre, un chataignier de plus de 30 mètres de haut et le très imposant chêne rouge d'amérique de 160 ans (un des plus imposants spécimens de toute la région bruxelloise) se croient encore en sécurité : cela ne va plus durer...
Mi-octobre les abords du chemin sont élargis : 4 planches de "protection" sont plaquées au plus près du tronc du chataigner, puis sa base est grattée sur 30 cm, le terrain est aplani (cf oval blanc) et le tout est bétonné pour que les camions puissent circuler au plus près (on parle de quelques centimètres..) !!
Quant au chêne rouge d'amérique, on a rehaussé au maximum le niveau du chemin à sa hauteur : les camions se retrouve à rouler directement sur son système de racines au pied de son tronc.
3/ Du non respect des régles élémentaires de protection des arbres
Au delà du risque insensé encourus par les arbres remarquables à chaque passage de camion, dès les premiers jours du chantier, nous avions déjà alerté la commune car les régles élémentaires de protections des arbres n'étaient absolument pas respectées par l'entrepreneur comme l'illustre clairement cette photo du 10 octobre 2024
En effet, le PPAS indique que « durant toute la durée du chantier, les arbres à hautes tiges doivent être protégés par une clotûre ou une palissade interdisant toute circulation de véhicules ou dépôt de matériaux sous les couronnes… Cette protection est à installer avant le début du chantier. Les clôtures ou palissades sont en bois ou en métal (par exemple, des grilles de chantier rigides), d'une hauteur minimum de 2 mètres, fixées de façon à ne pas pourvoir être renversées. Elles devront rester en place jusqu'à la fin du chantier.
Le 24 octobre 2024, le service vert délivre un certificat de conformité du chantier en matière de protections des arbres !!
En guise de « clôture de 2 metres, fixées de façon à ne pas pourvoir être renversées », on n'observe cependant que quelques planches cloutées ou barrieres de chantier, qui ont vite été déplacées, pour libérer un maximum espace pour le transit des camions ou le stockage de matériaux.
Ce non respect des régles élémentaires de protection des arbres est problématique pour tous ceux présents sur cette parcelle.
Prenons l’exemple des 2 arbres à l’entrée d’école (marqués par des "cercles roses sur le plan paysager"). La zone sous leurs couronnes (indiqué par un "oval blanc" ci-dessous sur une photo antérieure aux travaux) n’avait jamais été compactée dans le passé, car elle était protégée par des massifs d’arbustes. Aujourd’hui, il s’agit d’un passage obligé pour tous les camions qui quittent le chantier, car ils doivent "s’aligner" dans la direction du chemin pour éviter un virage trop serré...
Imaginez l'etat de compactage du sol sachant sachant qu'il y a facilement eu une centaine de passage de poids lourds depuis une semaine, dont une majorité de camions bennes chargés à bloc (30 tonnes et +) !! et que les opérations d excavation pour les fondations et sous-sol des nouvelles constructions n'ont pas encore débutées (avec au moins 1500 à 2000 tonnes de terre à évacuer..)
4 / Transit des camions vers le chantier : une mise en danger permanente au niveau du Dieweg
Aucune signalisation/avertissement n’a été placé à la sortie du chemin qui débouche sur le Dieweg !
Parfois, un chauffeur laisse son camion sans surveillance, pour se rendre sur le chantier (à 130 mètres de là, en cœur d’ilot), le temps que le camion précédant libère les lieux..
Le passant ou cycliste n’a aucune idée qu’il va voir surgir à l’improviste de ce petit chemin un camion benne de 30 tonnes, dont la vitesse sur le chemin est parfois de toute évidence excessive. Avec les haies denses de thuya environnantes, les chauffeurs n’ont aucune visibilité sur le trottoir à leur droite…
Par ailleurs, des semi-remorques qui déchargent le matériel de chantier (comme ces cabines de chantier qui ont du etre transbordées vers de plus petits camions) restent de longues heures en double files sur le Dieweg en pleine heure de pointe (7h30 – 9h30) en bloquant le passage piétons et dans une zone déjà accidentogène (intersection avec la rue Overhem qui est en cul de sac)